Semaine Sainte et Pâques 2024 à Indonésie

Peut-être que quelques gens savent que les chrétiens indonésiens célèbrent Pâques avec une balançoire. Il ne s'agit pas seulement de visiter une église ou de se rencontrer en famille. Ce pays asiatique d'îles volcaniques a développé ses propres traditions pour rendre hommage à la Résurrection de Jésus.

Les traditions de Pâques en Indonésie

Les habitants du Bornéo central ont une tradition appelée Memento Mori – ils visitent les tombeaux de la famille pour honorer ceux qui sont décédés. Petites îles de la Sonde orientales célèbre avec la procession dite Kure défilant la statue de Jésus et de Marie à travers le village de Noemuti. Wonogiri met en scène ses propres Passions de Jésus. Et les habitants de Kulon Progo visitent la grotte de Maria (Jatiningsih Mary Cave).

Semaine Santa à Larantuka

La fête la plus populaire à ne pas manquer est la Semaine Santa de renommée internationale à Larantuka, la capitale de Florès Oriental (Flores Timur). Tout comme dans d'autres parties du monde, les points forts de Semana Santa sont des processions de rue solennelles qui comportent les statues de Jésus et de Marie suivies de pénitents et de traversiers. Des milliers de fervents pèlerins de toute l'Indonésie se joignent. Pendant la Semaine Sainte, plusieurs processions ont lieu. En cette période de l'année, les rues de Florès Oriental sont exceptionnellement belles, toutes alignées avec des bougies.

L'une des cérémonies les plus importantes a lieu le Jeudi saint: la statue de Tuan Ma ou de la Vierge Marie est retirée du cercueil, douche, puis vêtue de manteau bleu de deuil et défilée dans les rues de la ville. Le vendredi saint, le défilé se déplace sur le rivage – un bateau portant une statue est accompagné d'une flottille de canots.

Le rituel hebdomadaire se termine le Vendredi saint. Le matin, les portes des chapelles de Tuan Ma et Tuan Ana (Jésus et la Vierge Marie) s'ouvrent aux visiteurs. Dans la chapelle, le rituel de transfert de la statue du corps de Jésus-Christ est effectué, devenant ainsi le centre du rituel avec la mère en deuil (Mater Dolorosa), Marie.

Cette tradition catholique annuelle a été pratiquée à Florès Oriental depuis vers le XVI siècle, qui était la période portugaise. Plus de 95 % des habitants de Larantuka s'identifient comme catholiques romains, ce qui est le résultat d'une forte influence coloniale.